Artemisia

Pièce pour cinq interprètes féminines et une petite fille

2019 - durée 1h05

(C) Jean Claude Chaudy, Laurent Paillier

 

Production : les alentours rêveurs
Coproduction : La Maison/Nevers - Scène conventionnée Arts en territoire en préfiguration, Le Théâtre / Scène Nationale de Mâcon, Abbaye de Corbigny, VIADANSE - Ccn de Bourgogne Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil studio.
Avec le soutien du Théâtre de Beaune

Chorégraphie : Serge Ambert
Interprétation : Séverine Bennevault-Caton, Émilie Faucheux, Nolwenn Ferry, Nikola Krizkova, Anne Minetti et la jeune Zélie Beltramo-Voisin
Lumières : Nicolas Cointot
Vidéo : Amador Artiga
Univers sonore : AltiM

La nouvelle création de Serge Ambert, à la distribution entièrement féminine, rend hommage aux femmes, célèbres ou anonymes, qui se sont imposées dans un univers dominé par le masculin.

Cette pièce chorégraphiée est le second volet d’un cycle qui en comprendra quatre et qui interroge les sociétés dans lesquelles nous vivons. Il suit  Les Blessures volontaires,  pièce pour cinq interprètes masculins créée en 2012.

Artemisia  évoque une société matrilinéaire, rythmée par le cycle des  saisons. Serge Ambert souhaite poser, par le biais des interprètes, une sorte de point de vue féminin sur le monde. Artemisia  est l’occasion de retrouver la force et les fragilités sincères de cinq interprètes féminines à des âges différents - quatre danseuses et une comédienne - et d’une petite fille, à travers trois mouvements (les chemins, les confidences, la construction).

Dans ce spectacle, les mouvements sont comme des pages qui se tournent. C’est l’histoire de chemins, de rencontres humaines, de moments où l’on se livre, de confidences plus ou moins intimes… pour arriver à la construction d’une cité nouvelle avec comme symbole un arbre inversé, les racines du ciel.

Cette création s’appuie en partie sur la vie et l'oeuvre d'Artemisia Gentileschi, artiste peintre de la première moitié du XVIIème siècle aujourd’hui considérée comme l’un des premiers peintres baroques, qui a su imposer son art dans un monde dominé par le masculin. Des extraits du témoignage qu’elle a fait lors de son procès en 1612 à la suite de son viol, montrent sa force et la résilience par l’acte artistique.

Dans le mouvement Les confidences, des textes poétiques de Marina Tsvétaïéva, une des poétesses de langue russe les plus originales du XXème siècle, émergent.  Ces poèmes font naître un dialogue entre texte et danse, entre mots et mouvements.

Ce spectacle fait voyager à travers une succession d’ambiances et de tableaux où le visuel est important. Danses répétitives, mouvements intimistes, danses de groupe très masculines voire animales comme les femmes guerrières de certaines tribus africaines... Le public est transporté dans ce parcours de vie et de rencontres humaines et collectives. Les projections d’images et de vidéos, le rapport aux arts visuels et aux poèmes et la mise en scène originale complètent le jeu des interprètes.

Au-delà de l’hommage rendu aux femmes, à travers les époques et les sociétés, c’est la place de la femme dans un monde encore aujourd’hui dominé par le masculin qui est questionnée dans Artemisia.